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6 - Dois-je absolument arrêter d’utiliser colles néoprènes, résines époxy, mousses de polyuréthane… ?
Il n’est pas nécessaire de culpabiliser : les habitudes évoluent lentement avec les nouvelles connaissances et le développement de nouvelles pratiques. D’autre part, la substitution d’un matériau par un autre n’est pas toujours la solution qui a le plus d’impact. Si les solutions étaient simples à mettre en œuvre, elles seraient déjà largement appliquées.
6 - Dois-je absolument arrêter d’utiliser colles néoprènes, résines époxy, mousses de polyuréthane… ?
Il n’est pas nécessaire de culpabiliser : les habitudes évoluent lentement avec les nouvelles connaissances et le développement de nouvelles pratiques. D’autre part, la substitution d’un matériau par un autre n’est pas toujours la solution qui a le plus d’impact. Si les solutions étaient simples à mettre en œuvre, elles seraient déjà largement appliquées.
Le choix des matériaux pour la construction est fortement contraint : par la dramaturgie et l’esthétique, les conditions de manipulation (poids, ergonomie), le niveau de maîtrise des savoir-faire techniques, la disponibilité des outillages et équipements, les habitudes de travail, et la maîtrise des coûts. Aujourd’hui, par exemple, la mousse à matelas en Polyester, issue de la récupération et sa mise en œuvre avec des colles néoprènes est un compromis accepté par beaucoup de constructeur·trice·s. S’il n’existe pas de matériaux alternatifs répondant aussi bien aux objectifs esthétiques, de manipulation, de facilité de mise en œuvre (rendue nécessaire notamment par des contraintes de délais et de budgets mobilisés pour la construction), c’est en l’état le meilleur choix.
Cela étant, l’enjeu est alors de limiter les effets négatifs de l’emploi de la mousse à matelas et de la colle néoprène en se protégeant de la toxicité des produits et en veillant à la bonne prise en charge de ses déchets selon les filières existantes.
Il s’agit donc de connaître les risques environnementaux et d’y répondre, lorsque c’est possible, en faisant des compromis : en tenant compte des différentes contraintes et en les hiérarchisant. Il n’est jamais vain de se questionner sur le choix d’un matériau : est-ce que je l’utilise par habitude ? est-ce une nécessité technique ? répond-il à une esthétique particulière ? Par la suite, il s’agit de réviser l’importance de ces critères avant de rechercher ou non des matériaux et techniques de substitution, et de réfléchir à des modifications pouvant être apportées à une échelle supérieure, qui dépasse le seul matériau.
Exemple :
Les composés organiques volatiles (COV) comme les solvants contenus dans la colle néoprène sont cancérigènes. Plusieurs cas de cancer peuvent être directement liés à l'utilisation répétée de ce produit. Or il est difficile de trouver d’autres colles moins toxiques ayant les mêmes propriétés fonctionnelles. Il est donc nécessaire de se protéger en utilisant des gants en latex, un masque à cartouche, une combinaison ou une blouse… Et surtout de travailler dans un lieu bien aéré quand on ne possède pas de table aspirante ! Les autres personnes travaillant dans l’atelier respirent les mêmes vapeurs, même si elles ne sont pas en train d’utiliser la colle.