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    • Parcours croisé franco-québécois : Des coproductions, des co-créations de part et d'autre de l'Atlantique : retours d'expériences ; Celle qui marche loin, 2019 - Ombres Folles (Québec) et RoiZIZO théâtre (France)
    • Parcours croisé franco-québécois : Des coproductions, des co-créations de part et d'autre de l'Atlantique : retours d'expériences ; Petits pains oubliés, Expédition Québec, 2012 - CréatureS Compagnie (France) et Sages Fous (Québec)
    • Parcours croisé franco-québécois : Des coproductions, des co-créations de part et d'autre de l'Atlantique : retours d'expériences ; Pomme, 2011 - compagnie Garin Trousseboeuf (France) et Théâtre des Petites Âmes (Québec)
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    • Jean-Pierre Lescot : Taéma ou la fiancée du timbalier - Un théâtre à la lumière de l’ombre
    • Emilie Valantin, la marionnette comme "outil de résistance"
    • Notes sur le théâtre, l'objet et quelques bricoles : Théâtre de Cuisine, "Catalogue de Voyage" (1981)
    • Hubert Jappelle, "étude pour marionnettes", 1968
    • Les théâtres de marionnettes de Maurice Sand
    • Le théâtre d'objets, une possible définition
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    • Alain Recoing, la marionnette entre engagement et expérimentation
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    • Georges Lafaye, le théâtre d’animation comme lieu d’expérimentation
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  3. Emilie Valantin, la marionnette comme "outil de résistance"
  4. Les manipulations d'un fourbe

Les manipulations d'un fourbe

Le mur de marionnettes, par la Compagnie Emilie Valantin,
2013 © Photographie :  Jean-Louis Fernandez

La  pièce,  évaluée  à  2 h 30,  est  réduite  à  1 h 15  pour  préserver  l’énergie  de  l’acteur  seul  en  scène  tout  comme  l’écoute  attentive  d’un  public  de  tous  âges, en salle ou en plein air. Quelques répliques de Scapin,  prélevées  dans  la  scène  2  du  premier  acte,  viennent ajouter un prologue, et certaines phrases de Hyacinte  ont  été  adaptées  pour  être  chantées  dans  le style récitatif de Lully ou de ses contemporains. À ces exceptions près, les mots et l’histoire de la pièce sont préservés.

Les  huit  marionnettes  sont  disproportionnées  dans  le  rapport  buste-jambe,  dans  les  longueurs  de  bras  ou  les  traits  du  visage.  Leurs  faces  sont  ébauchées,  tels  les  croquis  préparatoires  des  portraits  du  XVIIe siècle, tendant à la caricature pour certains (Léandre et  Octave),  à  l’imagerie  de  l’époque  pour  d’autres  (Argante,  Hyacinte,  Sylvestre).  La  sculpture  –  dans  du  polystyrène  extrudé  avec  du  papier  blanc  en  surface  –  a  autorisé  des  ressemblances  marquées  et comiques entre pères et enfants. Leur mécanisme n’est pas apparent. Un système de crosse à gâchette et une armature articulée dans la mousse permettent à l’unique interprète de leur donner d’une seule main les expressions de la tête et du corps. Parfois, de son autre  main  libre,  il  anime  légèrement  les  bras  et  les  doigts des personnages.

Sur  la  scène  en  bois  évoquant  un  quai  du  port  de  Naples,  trois  pontons  donnent  accès  par  le  lointain  à  la  cour  et  au  jardin  du  plateau  principal  de  cinq  mètres sur quatre. Des balanciers sur pivot munis de contrepoids (les leviers de déchargement du quai) vont permettre à l’acteur de manutentionner les grossiers sacs  de  jute  d’où  il  fait  naître  les  marionnettes  et  où  il  les  remise  momentanément  dans  le  hors-jeu,  mais aussi de supporter celles-ci lorsqu’il les met en action,  notamment  dans  les  scènes  à  plus  de  deux  personnages.  Chaque  marionnette  pèse  entre  six  et  neuf  kilos...  Ce  système  de  suspension  confère  aux  partenaires  de  Scapin  à  la  fois  le  caractère  irréel  de  personnages  flottants  et  la  légère  vibration  qui  aide  les spectateurs à leur prêter des émotions. 

Le  traitement  des  costumes  relie  de  façon  originale  le  siècle  de  Molière  et  l’époque  contemporaine.  Contrairement à l’habitude de présenter les protagonistes du théâtre classique dans des étoffes riches et colorées, le tissu « denim », le blue-jean, a été choisi pour rappeler le droguet, drap de modeste qualité, du monde du travail d’autrefois. La pièce se déroule  dans  un  milieu  de  petits  bourgeois  avares  et  de  valets.  L’usure et la décoloration parent de symboles les redingotes réalisées dans les règles de l’art, à l’imitation de celles de XVIIe siècle, par la formation costume du  lycée Diderot de Lyon, avec l’aide de trois jeunes costumières diplômées. Ce Scapin, maître des marionnettes, roi du théâtre et de la manipulation, est un fourbe, comme le soulignent les lettres écrites sur le dos de la chemise de l’acteur. Et chaque détail de la mise en scène d’Émilie Valantin, chaque option dans l’interprétation de  Jean Sclavis pose la  même question métaphysique : comment réfléchir le monde sans fourberie ? (1)

En janvier 2014, la journaliste Armelle Héliot a remis le  prix Plaisir du Théâtre - Marcel-Nahmias à Émilie Valantin pour l’ensemble de son œuvre.

 

1. Ce passage sur Les Fourberies de Scapin est tiré de la notice écrite à propos du spectacle par Evelyne Lecucq sur le PAM.

Les manipulations d'un fourbe

Le mur de marionnettes, par la Compagnie Emilie Valantin,
2013 © Photographie :  Jean-Louis Fernandez

La  pièce,  évaluée  à  2 h 30,  est  réduite  à  1 h 15  pour  préserver  l’énergie  de  l’acteur  seul  en  scène  tout  comme  l’écoute  attentive  d’un  public  de  tous  âges, en salle ou en plein air. Quelques répliques de Scapin,  prélevées  dans  la  scène  2  du  premier  acte,  viennent ajouter un prologue, et certaines phrases de Hyacinte  ont  été  adaptées  pour  être  chantées  dans  le style récitatif de Lully ou de ses contemporains. À ces exceptions près, les mots et l’histoire de la pièce sont préservés.

Les  huit  marionnettes  sont  disproportionnées  dans  le  rapport  buste-jambe,  dans  les  longueurs  de  bras  ou  les  traits  du  visage.  Leurs  faces  sont  ébauchées,  tels  les  croquis  préparatoires  des  portraits  du  XVIIe siècle, tendant à la caricature pour certains (Léandre et  Octave),  à  l’imagerie  de  l’époque  pour  d’autres  (Argante,  Hyacinte,  Sylvestre).  La  sculpture  –  dans  du  polystyrène  extrudé  avec  du  papier  blanc  en  surface  –  a  autorisé  des  ressemblances  marquées  et comiques entre pères et enfants. Leur mécanisme n’est pas apparent. Un système de crosse à gâchette et une armature articulée dans la mousse permettent à l’unique interprète de leur donner d’une seule main les expressions de la tête et du corps. Parfois, de son autre  main  libre,  il  anime  légèrement  les  bras  et  les  doigts des personnages.

Sur  la  scène  en  bois  évoquant  un  quai  du  port  de  Naples,  trois  pontons  donnent  accès  par  le  lointain  à  la  cour  et  au  jardin  du  plateau  principal  de  cinq  mètres sur quatre. Des balanciers sur pivot munis de contrepoids (les leviers de déchargement du quai) vont permettre à l’acteur de manutentionner les grossiers sacs  de  jute  d’où  il  fait  naître  les  marionnettes  et  où  il  les  remise  momentanément  dans  le  hors-jeu,  mais aussi de supporter celles-ci lorsqu’il les met en action,  notamment  dans  les  scènes  à  plus  de  deux  personnages.  Chaque  marionnette  pèse  entre  six  et  neuf  kilos...  Ce  système  de  suspension  confère  aux  partenaires  de  Scapin  à  la  fois  le  caractère  irréel  de  personnages  flottants  et  la  légère  vibration  qui  aide  les spectateurs à leur prêter des émotions. 

Le  traitement  des  costumes  relie  de  façon  originale  le  siècle  de  Molière  et  l’époque  contemporaine.  Contrairement à l’habitude de présenter les protagonistes du théâtre classique dans des étoffes riches et colorées, le tissu « denim », le blue-jean, a été choisi pour rappeler le droguet, drap de modeste qualité, du monde du travail d’autrefois. La pièce se déroule  dans  un  milieu  de  petits  bourgeois  avares  et  de  valets.  L’usure et la décoloration parent de symboles les redingotes réalisées dans les règles de l’art, à l’imitation de celles de XVIIe siècle, par la formation costume du  lycée Diderot de Lyon, avec l’aide de trois jeunes costumières diplômées. Ce Scapin, maître des marionnettes, roi du théâtre et de la manipulation, est un fourbe, comme le soulignent les lettres écrites sur le dos de la chemise de l’acteur. Et chaque détail de la mise en scène d’Émilie Valantin, chaque option dans l’interprétation de  Jean Sclavis pose la  même question métaphysique : comment réfléchir le monde sans fourberie ? (1)

En janvier 2014, la journaliste Armelle Héliot a remis le  prix Plaisir du Théâtre - Marcel-Nahmias à Émilie Valantin pour l’ensemble de son œuvre.

 

1. Ce passage sur Les Fourberies de Scapin est tiré de la notice écrite à propos du spectacle par Evelyne Lecucq sur le PAM.

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