Dans certains cas, la marionnette partage certains de ses membres (jambes, main) avec son·sa marionnettiste. Selon les dramaturgies, l’effet produit relève soit de l’illusion (lorsque l'animateur cherche à s’effacer), soit d'une co-présence instaurant la possibilité d’un dialogue entre le·la marionnettiste et la marionnette. 

Ce type de marionnette est apparu dans le monde occidental à partir des années 1950, et s’est particulièrement développé depuis les années 1980, au point de devenir l’une des formes les plus fréquentes sur la scène contemporaine. Certains marionnettistes parlent de marionnette “de type bunraku”, faisant référence à la forme contemporaine du ningyô joruri japonais, qui utilise lui aussi de grandes poupées manipulées par trois animateurs. La construction et la technique d’animation des poupées japonaises sont néanmoins très différentes de leurs cousines occidentales*. 

* Le bunraku a ceci de très spécifique que la poupée n’a pas de squelette et que ses membres ne sont pas fixés entre eux mais reliés par des cordelettes, que les animateurs maintiennent souples : elle s'organise autour d'un costume vide.

Formes traditionnelles : Bunraku, Otome-Bunraku, Kuruma-Ningyô (Japon) ; géants processionnels (Europe).

Variantes : masques de corps ; marionnettes habitables.

Quelques marionnettistes : Philippe Genty (France) ; Minosuke Yoshida III (Japon) ; Hoichi Okamoto (Japon) ; Neville Tranter (Pays-Bas) ; Clastic Théâtre (France) ; Ilka Schönbein (Allemagne) ; Tof Théâtre (Belgique) ; Inès Pasic (Pérou) ; Duda Paiva (Pays-Bas) ; Bérangère Vantusso (France) ; Plexus Polaire (France) ; Numen Company (Allemagne).

Quelques spectacles : Twin Houses ; Penthésilée (1998) ; Schicklgruber (2003) ; Le Cabaret de la Licorne (2004) ; Les Fourberies de Scapin (2006) ; Les Bénévoles ; Soleil couchant ; Une Antigone de Papier (2007) ; Malediction (2008) ; Manto (2014) ; Chambre noire (2017) ; La Belle à la robe enflammée d'amour.