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Théâtre d’images et logique du rêve
© compagnie Philippe Genty
La scène dans Dérives fonctionne comme univers autonome où la matière semble agissante et les personnages agis. Genty y affirme son refus de reproduire la réalité au théâtre : « Au théâtre, nous sommes dans une situation de huis clos proche d’une salle d’audience. Ces ingrédients – l’impression de huis clos, mes investigations du côté rêve, des images-métaphores – me conduisent à faire l’hypothèse d’une scène qui deviendrait le lieu de l’inconscient. » (13) Une attention à l’inconscient qui intervient dès le processus de création : il travaillera ainsi sur la mémoire, corporelle autant qu’émotionnelle de ses interprètes et sur leur inconscient en leur demandant, par exemple, de travailler à partir d’une de leurs cicatrices.
Dans Dérives apparaissent les thèmes qui traverseront l’œuvre de Genty : voyage, quête initiatique, confusion des identités, poursuites et rencontres, fuite, morcellement de l’individu. Dès lors, il construit méticuleusement le plateau comme une véritable scène des archétypes, explorant la relation homme-femme, humain-non humain, animé-inanimé. Par ces procédés – choralité et contrepoint sur un individu, exposition et escamotage, métamorphoses, changement d’échelles, doubles, substitution, circulation des effets d’inertie et de l’illusion de vie –, la compagnie contribue à créer chez le spectateur un sentiment troublant entre perte et réaffirmation de la présence humaine au plateau.
Théâtre d’images et logique du rêve
© compagnie Philippe Genty
La scène dans Dérives fonctionne comme univers autonome où la matière semble agissante et les personnages agis. Genty y affirme son refus de reproduire la réalité au théâtre : « Au théâtre, nous sommes dans une situation de huis clos proche d’une salle d’audience. Ces ingrédients – l’impression de huis clos, mes investigations du côté rêve, des images-métaphores – me conduisent à faire l’hypothèse d’une scène qui deviendrait le lieu de l’inconscient. » (13) Une attention à l’inconscient qui intervient dès le processus de création : il travaillera ainsi sur la mémoire, corporelle autant qu’émotionnelle de ses interprètes et sur leur inconscient en leur demandant, par exemple, de travailler à partir d’une de leurs cicatrices.
Dans Dérives apparaissent les thèmes qui traverseront l’œuvre de Genty : voyage, quête initiatique, confusion des identités, poursuites et rencontres, fuite, morcellement de l’individu. Dès lors, il construit méticuleusement le plateau comme une véritable scène des archétypes, explorant la relation homme-femme, humain-non humain, animé-inanimé. Par ces procédés – choralité et contrepoint sur un individu, exposition et escamotage, métamorphoses, changement d’échelles, doubles, substitution, circulation des effets d’inertie et de l’illusion de vie –, la compagnie contribue à créer chez le spectateur un sentiment troublant entre perte et réaffirmation de la présence humaine au plateau.