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Georges Lafaye, le théâtre d’animation comme lieu d’expérimentation
Auteure : Raphaèle Fleury
Dossier réalisé en partenariat avec le Pôle International de la Marionnette, en écho à la publication du numéro 53 de Manip (THEMAA, Janvier-Mars 2018).
Revendiquant tout au long de sa vie une démarche expérimentale, Georges Lafaye (1915-1989) a renoncé à la médecine au début de la Seconde Guerre mondiale pour se tourner vers le spectacle, le graphisme et les arts plastiques et cinétiques. « Possédé par le mouvement » (1), il s’est particulièrement intéressé à la marionnette, ou, plus exactement, − car il se défendait d’être marionnettiste − à ce qu’il choisit d’appeler « théâtre d’animation », « spectacle instrumental » ou « théâtre de l’objet » (2).
Pour citer cet article : Fleury, Raphaèle, « Georges Lafaye, le théâtre d’animation comme lieu d’expérimentation », Portail des Arts de la Marionnette, janvier 2018. Dernière mise à jour : 19/01/2018.
- Propos de Georges Lafaye rapportés dans l’article « Comment Yves Joly et Georges Lafaye ont renouvelé un genre », revue Arts, 16 mars 1955, coupure de presse conservée dans le fonds Georges Lafaye, BnF, département des Arts du spectacle.
- Voir par exemple : Georges Lafaye, « D’un théâtre d’animation au Centre National du Spectacle », juin 1961 ; lettre à Paul-Louis Mignon du 14 mai 1970 ; « Projet d’un centre de formation au spectacle ‘instrumental’ », note rédigée sur la demande de Gérard Montassier, alors directeur du Fonds d’Intervention Culturelle / secrétariat d’Etat aux affaires culturelles, 3, rue de Valois, avril 1974. Également, « Le théâtre de l’objet » in Spectacle de recherche formelle (p. 9-10) : « Bien entendu, nous entendons l’objet dans une acception extrêmement large, non pas comme accessoire, mais comme signe analogique (concret ou abstrait) support (ou medium) de la révélation. / Et nous appelons ‘Théâtre de l’objet’ un théâtre qui s’exprime par la médiation de signes interposés. / L’objet, c’est l’instrument auquel l’animateur (littéralement : qui lui donne âme) assigne la fonction de traduire le message dont il est « chargé » (comme on le dit d’une pile). / Dans ce théâtre ‘instrumental’, la personnalité du comédien n’est plus une menace à l’intégrité du personnage, puisque l’instrument et l’instrumentiste sont désormais extérieurs l’un à l’autre. / Le théâtre de l’objet garantit la dépersonnalisation, chère à Craig, qui est le préalable de toute investiture dramatique. / Enfin et surtout, dans le Théâtre de l’objet, l’homme peut échapper à sa ‘hideuse ressemblance’ (pour reprendre le mot de Dubuffet), élargir le champ de la communication par les voies illimitées du symbole et, dépouillé des surcharges de l’interprète, redécouvrir, à la mesure du Mythe, la vertu essentielle des signes). » Fonds Georges Lafaye, BnF ASP.
Georges Lafaye, le théâtre d’animation comme lieu d’expérimentation
Auteure : Raphaèle Fleury
Dossier réalisé en partenariat avec le Pôle International de la Marionnette, en écho à la publication du numéro 53 de Manip (THEMAA, Janvier-Mars 2018).
Revendiquant tout au long de sa vie une démarche expérimentale, Georges Lafaye (1915-1989) a renoncé à la médecine au début de la Seconde Guerre mondiale pour se tourner vers le spectacle, le graphisme et les arts plastiques et cinétiques. « Possédé par le mouvement » (1), il s’est particulièrement intéressé à la marionnette, ou, plus exactement, − car il se défendait d’être marionnettiste − à ce qu’il choisit d’appeler « théâtre d’animation », « spectacle instrumental » ou « théâtre de l’objet » (2).
Pour citer cet article : Fleury, Raphaèle, « Georges Lafaye, le théâtre d’animation comme lieu d’expérimentation », Portail des Arts de la Marionnette, janvier 2018. Dernière mise à jour : 19/01/2018.
- Propos de Georges Lafaye rapportés dans l’article « Comment Yves Joly et Georges Lafaye ont renouvelé un genre », revue Arts, 16 mars 1955, coupure de presse conservée dans le fonds Georges Lafaye, BnF, département des Arts du spectacle.
- Voir par exemple : Georges Lafaye, « D’un théâtre d’animation au Centre National du Spectacle », juin 1961 ; lettre à Paul-Louis Mignon du 14 mai 1970 ; « Projet d’un centre de formation au spectacle ‘instrumental’ », note rédigée sur la demande de Gérard Montassier, alors directeur du Fonds d’Intervention Culturelle / secrétariat d’Etat aux affaires culturelles, 3, rue de Valois, avril 1974. Également, « Le théâtre de l’objet » in Spectacle de recherche formelle (p. 9-10) : « Bien entendu, nous entendons l’objet dans une acception extrêmement large, non pas comme accessoire, mais comme signe analogique (concret ou abstrait) support (ou medium) de la révélation. / Et nous appelons ‘Théâtre de l’objet’ un théâtre qui s’exprime par la médiation de signes interposés. / L’objet, c’est l’instrument auquel l’animateur (littéralement : qui lui donne âme) assigne la fonction de traduire le message dont il est « chargé » (comme on le dit d’une pile). / Dans ce théâtre ‘instrumental’, la personnalité du comédien n’est plus une menace à l’intégrité du personnage, puisque l’instrument et l’instrumentiste sont désormais extérieurs l’un à l’autre. / Le théâtre de l’objet garantit la dépersonnalisation, chère à Craig, qui est le préalable de toute investiture dramatique. / Enfin et surtout, dans le Théâtre de l’objet, l’homme peut échapper à sa ‘hideuse ressemblance’ (pour reprendre le mot de Dubuffet), élargir le champ de la communication par les voies illimitées du symbole et, dépouillé des surcharges de l’interprète, redécouvrir, à la mesure du Mythe, la vertu essentielle des signes). » Fonds Georges Lafaye, BnF ASP.