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  3. Gaston Baty
  4. La fascination de Faust

La fascination de Faust

Dessin pour la lumière du spectacle La Tragique et plaisante
histoire du Docteur Faust
par Gaston Baty
© Pôle International de la Marionnette, fonds Alain Recoing

C’est au cours d’un voyage vers Munich que Gaston Baty rencontre Max Reinhardt et découvre le Faust de Georg Fuchs au Künstlertheater. Fasciné, il proposera pour Faust, suite à cela, une mise en scène pour des acteurs et une pour marionnettes, intégrant la tradition du Puppenspiel* de Faust.

En 1937, le journaliste Robert Kemp commente le Faust destiné aux acteurs. L’article est remarquable de précisions concernant la scénographie visuelle et « sonore » : « Voici une nouvelle galerie de décors [...] : la bibliothèque de Faust, escalier tournant, dos et nervures de livres blondis par la lampe, globe céleste sur lequel Méphistophélès se juche en équilibre ; paysage vu des remparts, au fusain et à la craie sur feuille bistre ; rue tournante avec image sainte dans la muraille et sa petite lampe perpétuelle [...]. Décors sonores : les cloches de Pâques, le joueur de vielle, les chansons, les bruits de l’éclair et du vent. [...] M. Baty est remonté jusqu’aux marionnettes du Puppenspiel, ou peu s’en faut. [...] » (4).

En 1949, les Marionnettes à la française reconstituent La Tragique et plaisante histoire du Docteur Faust, vieille pièce populaire de marionnettes, telle que Goethe la vit à Strasbourg en 1771 et dont est sorti son Faust. Il n’y aurait eu qu’une tournée en Allemagne (5).

Cet inoubliable Puppenspiel français, en un prologue et sept tableaux, semble être l’œuvre marionnettique majeure  de  Gaston  Baty.  Dans  ses  Mémoires improvisées, Alain Recoing évoque les répétitions « où Baty avait fait construire le castelet, réduction au tiers de la scène du théâtre Montparnasse avec tous ses agencements techniques : cintres, projecteurs, rampes, jeu d’orgue » (6). Cet affranchissement des castelets forains  engage  dès  lors  la  marionnette  vers  les  exigences  scénographiques  que  seul  le  théâtre  revendiquait et souligne clairement le glissement de la marionnette vers les grands plateaux. Un camion de sept tonnes et une journée de montage étaient nécessaires pour ce « théâtre-castelet » (7).

Dans la tradition allemande, les montreurs gardaient le bouffon Hans Wurst (Jean la saucisse) et le dragon volant, mêlant tragédie métaphysique, grotesque et merveilleux. Alain Recoing manipulait Faust, Maurice Garrel,  le  bouffon  et  Claude-André  Messin,  Méphistophélès, « une marionnette à l’impressionnant masque stylisé ». «La dramaturgie du Puppenspiel [...] m’a toujours semblé d’une grande rigueur et d’une perfection d’écriture par l’alternance équilibrée entre les scènes tragiques de Faust et celles en miroir du bouffon Hans Wurst, confie Alain Recoing. [Par ailleurs,] le travail que j’ai dû faire pour le rôle [...] a été déterminant dans mes progrès d’acteur-manipulateur (8). [...] Nous travaillions avec des poupées d’exercice au masque neutre jusqu’à environ huit jours de la générale. Il s’agissait  pour  le  Maître  de  faire  en  sorte  que  l’interprète pousse aussi loin que possible l’expression du sens de la dramaturgie et du caractère du rôle par la manipulation avant d’ajuster son interprétation au masque et à la silhouette définitive du personnage (9).

Pour Alain Recoing, le metteur en scène qu’était Gaston Baty correspond au  « profil du marionnettiste démiurge » (10). S’adressant aux acteurs ou aux marionnettistes, l’homme de théâtre concevait « sa pratique de la mise en scène comme la maîtrise des agencements de l’ensemble du spectacle : pas  seulement le texte, mais la scénographie, la musique, les  éclairages,  l’interprétation (et, pour les marionnettistes, la manipulation) » (11).

 

*Puppenspiel : répertoire des marionnettistes populaires dans tous les pays de langue allemande.

4. Robert KEMP, "Au Théâtre Montparnasse : 'Faust', tragédie de Goethe, transposée par M. Edmond Fleg en un prologue, quinze tableaux et un épilogue", Chronique théâtrale, Feuilleton du Temps, Le Temps, 31 mai 1937, Gallica.

5. Argus de la presse, Cette semaine, Paris, 1949.

6. Ibidem., p. 17

7. Ibid., p. 18

8. Ibid., p. 20

9. Ibid., p. 18

10. Ibid., p. 23

11. Loc. cit.

La fascination de Faust

Dessin pour la lumière du spectacle La Tragique et plaisante
histoire du Docteur Faust
par Gaston Baty
© Pôle International de la Marionnette, fonds Alain Recoing

C’est au cours d’un voyage vers Munich que Gaston Baty rencontre Max Reinhardt et découvre le Faust de Georg Fuchs au Künstlertheater. Fasciné, il proposera pour Faust, suite à cela, une mise en scène pour des acteurs et une pour marionnettes, intégrant la tradition du Puppenspiel* de Faust.

En 1937, le journaliste Robert Kemp commente le Faust destiné aux acteurs. L’article est remarquable de précisions concernant la scénographie visuelle et « sonore » : « Voici une nouvelle galerie de décors [...] : la bibliothèque de Faust, escalier tournant, dos et nervures de livres blondis par la lampe, globe céleste sur lequel Méphistophélès se juche en équilibre ; paysage vu des remparts, au fusain et à la craie sur feuille bistre ; rue tournante avec image sainte dans la muraille et sa petite lampe perpétuelle [...]. Décors sonores : les cloches de Pâques, le joueur de vielle, les chansons, les bruits de l’éclair et du vent. [...] M. Baty est remonté jusqu’aux marionnettes du Puppenspiel, ou peu s’en faut. [...] » (4).

En 1949, les Marionnettes à la française reconstituent La Tragique et plaisante histoire du Docteur Faust, vieille pièce populaire de marionnettes, telle que Goethe la vit à Strasbourg en 1771 et dont est sorti son Faust. Il n’y aurait eu qu’une tournée en Allemagne (5).

Cet inoubliable Puppenspiel français, en un prologue et sept tableaux, semble être l’œuvre marionnettique majeure  de  Gaston  Baty.  Dans  ses  Mémoires improvisées, Alain Recoing évoque les répétitions « où Baty avait fait construire le castelet, réduction au tiers de la scène du théâtre Montparnasse avec tous ses agencements techniques : cintres, projecteurs, rampes, jeu d’orgue » (6). Cet affranchissement des castelets forains  engage  dès  lors  la  marionnette  vers  les  exigences  scénographiques  que  seul  le  théâtre  revendiquait et souligne clairement le glissement de la marionnette vers les grands plateaux. Un camion de sept tonnes et une journée de montage étaient nécessaires pour ce « théâtre-castelet » (7).

Dans la tradition allemande, les montreurs gardaient le bouffon Hans Wurst (Jean la saucisse) et le dragon volant, mêlant tragédie métaphysique, grotesque et merveilleux. Alain Recoing manipulait Faust, Maurice Garrel,  le  bouffon  et  Claude-André  Messin,  Méphistophélès, « une marionnette à l’impressionnant masque stylisé ». «La dramaturgie du Puppenspiel [...] m’a toujours semblé d’une grande rigueur et d’une perfection d’écriture par l’alternance équilibrée entre les scènes tragiques de Faust et celles en miroir du bouffon Hans Wurst, confie Alain Recoing. [Par ailleurs,] le travail que j’ai dû faire pour le rôle [...] a été déterminant dans mes progrès d’acteur-manipulateur (8). [...] Nous travaillions avec des poupées d’exercice au masque neutre jusqu’à environ huit jours de la générale. Il s’agissait  pour  le  Maître  de  faire  en  sorte  que  l’interprète pousse aussi loin que possible l’expression du sens de la dramaturgie et du caractère du rôle par la manipulation avant d’ajuster son interprétation au masque et à la silhouette définitive du personnage (9).

Pour Alain Recoing, le metteur en scène qu’était Gaston Baty correspond au  « profil du marionnettiste démiurge » (10). S’adressant aux acteurs ou aux marionnettistes, l’homme de théâtre concevait « sa pratique de la mise en scène comme la maîtrise des agencements de l’ensemble du spectacle : pas  seulement le texte, mais la scénographie, la musique, les  éclairages,  l’interprétation (et, pour les marionnettistes, la manipulation) » (11).

 

*Puppenspiel : répertoire des marionnettistes populaires dans tous les pays de langue allemande.

4. Robert KEMP, "Au Théâtre Montparnasse : 'Faust', tragédie de Goethe, transposée par M. Edmond Fleg en un prologue, quinze tableaux et un épilogue", Chronique théâtrale, Feuilleton du Temps, Le Temps, 31 mai 1937, Gallica.

5. Argus de la presse, Cette semaine, Paris, 1949.

6. Ibidem., p. 17

7. Ibid., p. 18

8. Ibid., p. 20

9. Ibid., p. 18

10. Ibid., p. 23

11. Loc. cit.

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