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    • Parcours croisé franco-québécois : Des coproductions, des co-créations de part et d'autre de l'Atlantique : retours d'expériences ; Mémoires d'un volcan, 2023 - compagnie Elvis Alatac (France) et Ubus Théâtre (Québec)
    • Parcours croisé franco-québécois : Des coproductions, des co-créations de part et d'autre de l'Atlantique : retours d'expériences ; Celle qui marche loin, 2019 - Ombres Folles (Québec) et RoiZIZO théâtre (France)
    • Parcours croisé franco-québécois : Des coproductions, des co-créations de part et d'autre de l'Atlantique : retours d'expériences ; Petits pains oubliés, Expédition Québec, 2012 - CréatureS Compagnie (France) et Sages Fous (Québec)
    • Parcours croisé franco-québécois : Des coproductions, des co-créations de part et d'autre de l'Atlantique : retours d'expériences ; Pomme, 2011 - compagnie Garin Trousseboeuf (France) et Théâtre des Petites Âmes (Québec)
    • Parcours croisé franco-québécois : Jacques Chesnais, Micheline Legendre, Bastien et Bastienne - La marionnette à fils et la musique en partage
    • Réalités contemporaines
    • Confession : dans les petits papiers d'Alain Lecucq
    • François Lazaro, Des hurlements s’élevaient des objets immobiles
    • Jean-Pierre Lescot : Taéma ou la fiancée du timbalier - Un théâtre à la lumière de l’ombre
    • Emilie Valantin, la marionnette comme "outil de résistance"
    • Notes sur le théâtre, l'objet et quelques bricoles : Théâtre de Cuisine, "Catalogue de Voyage" (1981)
    • Hubert Jappelle, "étude pour marionnettes", 1968
    • Les théâtres de marionnettes de Maurice Sand
    • Le théâtre d'objets, une possible définition
    • Afrique : marionnettes et rites
    • Alfred Jarry et Ubu Roi
    • Philippe Genty et Mary Underwood : La scène comme espace de métamorphoses
    • Alain Recoing, la marionnette entre engagement et expérimentation
    • Compagnie Houdart-Heuclin, voix et corps de la marionnette
    • Georges Lafaye, le théâtre d’animation comme lieu d’expérimentation
    • Yves Joly, icône de la marionnette moderne malgré lui
    • Gaston Baty
    • Le wayang golek indonésien
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  4. Le réel de la langue et de la matière

Le réel de la langue et de la matière

La disparition de Pline, par le Théâtre du Fust - Emilie
Valantin (France) © Théâtre du Fust - Émilie Valantin

Pour cette artiste soucieuse d’échapper aux influences temporaires  ou  opportunistes,  le  choix  d’un  texte  approprié aux libertés existentielles de la marionnette (qui  n’a  ni  psychologie,  ni  crainte  de  la  mort,  ni  besoin  de  tenir  compte  de  la  pesanteur),  mais  aussi  à  ses  contraintes  techniques,  est  déterminant.  Elle  a  contribué à la découverte française du corrosif poète russe  Daniil Harms,  en  étant  l’une  des  premières  à   mettre   en   scène   ses   écrits   dans   une   subtile   scénographie  à  deux  niveaux  superposés.  C’était  en  1994,  Harms  venait  juste  d’être  traduit,  et  le  titre  du  spectacle,  J’ai gêné et je gênerai,  pourrait  se  lire  sans peine comme la devise d’Émilie Valantin. L’esprit est bien le même lorsque deux ans plus tôt, dans La Disparition de Pline,  son  adaptation  du  Réel et son double du philosophe Clément Rosset, elle fustige la fuite du réel chez les grands penseurs et leur refuge dans les bras d’une illusion à géométrie variable.

La volonté de se confronter au réel de la matière, de l’espace  scénique,  de  la  langue,  est  omniprésente  chez  cette  fille  d’artisan  ébéniste  lyonnais,  attentive  en parallèle à l’économie générale du geste et de la voix du marionnettiste. Le temps passé à l’atelier avec une équipe de  constructeurs,  en  amont  et  pendant  les  tournées  de  chaque  création,  est  immense,  ce  qui  l’amène  à  déclarer  que  l’art  de  la  marionnette est un luxe. Il conjugue des compétences hautement spécialisées en sculpture, moulage, peinture, costume, chapellerie, perruquerie, ferronnerie, etc., selon les  nécessités.  Un  art  qui  peut  aiguiser  l’esprit  en  se  moquant  avec  malice  de  toutes  les  formes  de  pouvoir et qui met à l’honneur, par la qualité de son savoir-faire,  la  main  qui  fabrique,  la  main  qui  joue.  Émilie  Valantin  cherche  et  invente  sans  cesse  des  techniques  d’animation,  des  subtilités  d’articulation  ou d’expressions des personnages. Ses marionnettes de  glace  capables  de  bouger  pendant  une  heure  avant de fondre devant les spectateurs d’Un Cid, en 1996, sont restées célèbres et ont fait récemment des émules.  Par  exemple,  les  marionnettistes  françaises  Élise Vigneron  et  Hélène Barreau  pour  le  Théâtre  de  l’Entrouvert, et la Bulgare Milena Milanova.

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La disparition de Pline, par le Théâtre du Fust - Emilie
Valantin (France) © Théâtre du Fust - Émilie Valantin

Pour cette artiste soucieuse d’échapper aux influences temporaires  ou  opportunistes,  le  choix  d’un  texte  approprié aux libertés existentielles de la marionnette (qui  n’a  ni  psychologie,  ni  crainte  de  la  mort,  ni  besoin  de  tenir  compte  de  la  pesanteur),  mais  aussi  à  ses  contraintes  techniques,  est  déterminant.  Elle  a  contribué à la découverte française du corrosif poète russe  Daniil Harms,  en  étant  l’une  des  premières  à   mettre   en   scène   ses   écrits   dans   une   subtile   scénographie  à  deux  niveaux  superposés.  C’était  en  1994,  Harms  venait  juste  d’être  traduit,  et  le  titre  du  spectacle,  J’ai gêné et je gênerai,  pourrait  se  lire  sans peine comme la devise d’Émilie Valantin. L’esprit est bien le même lorsque deux ans plus tôt, dans La Disparition de Pline,  son  adaptation  du  Réel et son double du philosophe Clément Rosset, elle fustige la fuite du réel chez les grands penseurs et leur refuge dans les bras d’une illusion à géométrie variable.

La volonté de se confronter au réel de la matière, de l’espace  scénique,  de  la  langue,  est  omniprésente  chez  cette  fille  d’artisan  ébéniste  lyonnais,  attentive  en parallèle à l’économie générale du geste et de la voix du marionnettiste. Le temps passé à l’atelier avec une équipe de  constructeurs,  en  amont  et  pendant  les  tournées  de  chaque  création,  est  immense,  ce  qui  l’amène  à  déclarer  que  l’art  de  la  marionnette est un luxe. Il conjugue des compétences hautement spécialisées en sculpture, moulage, peinture, costume, chapellerie, perruquerie, ferronnerie, etc., selon les  nécessités.  Un  art  qui  peut  aiguiser  l’esprit  en  se  moquant  avec  malice  de  toutes  les  formes  de  pouvoir et qui met à l’honneur, par la qualité de son savoir-faire,  la  main  qui  fabrique,  la  main  qui  joue.  Émilie  Valantin  cherche  et  invente  sans  cesse  des  techniques  d’animation,  des  subtilités  d’articulation  ou d’expressions des personnages. Ses marionnettes de  glace  capables  de  bouger  pendant  une  heure  avant de fondre devant les spectateurs d’Un Cid, en 1996, sont restées célèbres et ont fait récemment des émules.  Par  exemple,  les  marionnettistes  françaises  Élise Vigneron  et  Hélène Barreau  pour  le  Théâtre  de  l’Entrouvert, et la Bulgare Milena Milanova.

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