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  3. Les théâtres de marionnettes de Maurice Sand
  4. La fabrique du spectacle

La fabrique du spectacle

Façade du dernier castelet
Façade du dernier castelet.
Photographie issue du dossier pédagogique
réalisé par la Maison de George Sand à Nohant

Les décors

« Le rideau se lève ; la toile de fond a des perspectives extraordinaires.
Nous voilà transportés en Espagne, dans les Sierras.
Nous sommes prévenus qu'il est permis d’interpeller les acteurs,
que l'action et le dénouement lui-même peuvent être influencés par les spectateurs » .
Juliette Adam.

 

 

Les décors occupaient une place très importante dans le théâtre de Maurice Sand. Il faut rappeler qu'il avait reçu une solide formation de peintre dans l'atelier de Eugène Delacroix pendant quatre ans et qu'il a peint de nombreux tableaux qui sont exposés dans l'atelier que George Sand lui a fait construire dans les greniers de la maison et dont on aperçoit les grandes verrières, une au nord et l'autre au sud. Ces décors étaient donc entièrement conçus par Maurice, seul ou aidé de l'un de ses amis, le plus souvent Eugène Lambert. Ces décors étaient peints sur toile de calicot, ce qui avait l'avantage de les rendre plus légers et donc manipulables.

Les décors n'étaient pas disposés de manière fermée mais ouverte dite « à l'italienne ». Ces décors étaient composés d'une toile peinte qui constituait le fond de scène et sur les côtés de panneaux qui formaient des coulisses qui permettaient aux opéranti de faire entrer et sortir de scène les marionnettes.

De nombreux décors se sont conservés en assez bon état. On peut en voir plusieurs dans l'exposition qui est consacrée aux marionnettes de Maurice Sand. Un château médiéval, la salle où se déroule la pièce de La Rosière de Viremollet et même un décor « réversible » pour lequel Maurice a peint des deux côtés de la toile : d'un côté, l'intérieur d'une maison et de l'autre, le jardin. De nombreux décors récemment restaurés sont actuellement conservés dans les réserves.

 

Les bruitages

 

Les bruitages :

L'opérant pouvait imiter toutes les voix et quelques sons. Il se servait d'objets et d'accessoires pour faire les sons comme : gong, sifflet, trompette, cor de chasse, roulement de voiture, pluie, vent, vagues et tonnerre. Une longue tôle que l'on faisait onduler imitait le tonnerre. Une grille métallique sur laquelle on frottait une brosse à l'aide d'un tourne broche imitait à la perfection la pluie sur les toits des maisons. Il fallait que le théâtre soit le plus illusionniste possible et que le spectateur oublie presque la distance qu'il y avait entre lui et l'univers des marionnettes.

La parole des marionnettes :
Les dialogues étaient courts et incisifs. Chaque partie du discours était ponctuée d'une action. Le spectacle se devait d'être visuel et de reposer sur une dynamique basée sur l'alternance dialogues/gestes. Pour que l'illusion soit totale, la marionnette devait changer de voix. Celle-ci devait être en accord avec sa physionomie et son caractère.

La musique :
Pour les musiques, on utilisait un violon, un harmonica, une flûte et un orgue de Barbarie dont on jouait en improvisant. George Sand se serait elle-même mise au piano pour animer les fonds sonores. En 1870, le problème de la musique fut réglé puisque George Sand acheta une « musique ». Sans doute une sorte de phonographe qui pouvait faire écouter des musiques comme des voix humaines. Maurice put donc donner une ambiance gaie ou triste selon la pièce, comme le fait actuellement la musique de cinéma.

 

Les coulisseaux

 

Avant d'inventer les coulisseaux, Maurice Sand avait utilisé un râteau pour y planter les marionnettes qu'il ne manipulait pas, en attendant de les reprendre.

Si l'opérant voulait déchausser une marionnette pour en chausser une autre (c'est-à-dire changer de marionnette), il pouvait y avoir un temps mort qui est appelé « loup » dans le langage du théâtre. Pour que la scène ne se vide pas, Maurice a créé en quelques coups de dessin des coulisseaux qu'il a creusés de trous dans lesquels il a installé des fils de fer en spirale où il a emboîté la marionnette. Il s'agit d'un long dispositif constitué de baguettes de bois qui traversent le théâtre de part en part sur la longueur. Les coulisseaux étaient disposés à l'avant du théâtre. Ce système existait déjà dans les castelets du XVIIIe siècle et était sans doute inspiré du théâtre d'ombre.

Le castelet était doté de ce genre d'installation qui constitue comme un faux plancher aux lames espacées, ce qui permettait à l'opérant de passer la main voire de se glisser pour mieux accéder aux marionnettes et les manipuler : les placer debout, les asseoir... Les coulisseaux étaient donc indispensables dans l'animation des marionnettes mais aussi dans la conception des spectacles. Ils permettaient d'éviter les « loups ». Ils permettaient aussi de disposer les objets ou les meubles et accessoires dont avaient besoin les opéranti pendant la représentation.

Maurice y mettait aussi les accessoires qui pouvaient être nombreux. Grâce aux espaces entre les coulisseaux, les marionnettes pouvaient passer entre, devant et derrière les meubles. Cela donnait l'impression qu'elles les utilisaient. Maurice a fabriqué de nombreux ressorts à boudins, ce qui lui permettait d'enfiler les gaines des marionnettes qu'il n'utilisait plus et de se libérer les mains pour travailler avec d'autres marionnettes. Il pouvait ainsi mettre en scène jusqu'à trente personnages.

Les coulisseaux du fond du théâtre étaient bien utiles pour donner l'illusion de la profondeur dans le décor : Maurice y installait des marionnettes plus petites, parfois de tailles croissantes pour donner l'impression qu'elles arrivaient du fond ou que les personnages étaient très loin.
Maurice arrivait même à faire fonctionner les marionnettes avec ses pieds. Grâce à un fil de soie qui reliait son pied à la marionnette, il arrivait à la faire bouger et la faire glisser.

La fabrique du spectacle

Façade du dernier castelet
Façade du dernier castelet.
Photographie issue du dossier pédagogique
réalisé par la Maison de George Sand à Nohant

Les décors

« Le rideau se lève ; la toile de fond a des perspectives extraordinaires.
Nous voilà transportés en Espagne, dans les Sierras.
Nous sommes prévenus qu'il est permis d’interpeller les acteurs,
que l'action et le dénouement lui-même peuvent être influencés par les spectateurs » .
Juliette Adam.

 

 

Les décors occupaient une place très importante dans le théâtre de Maurice Sand. Il faut rappeler qu'il avait reçu une solide formation de peintre dans l'atelier de Eugène Delacroix pendant quatre ans et qu'il a peint de nombreux tableaux qui sont exposés dans l'atelier que George Sand lui a fait construire dans les greniers de la maison et dont on aperçoit les grandes verrières, une au nord et l'autre au sud. Ces décors étaient donc entièrement conçus par Maurice, seul ou aidé de l'un de ses amis, le plus souvent Eugène Lambert. Ces décors étaient peints sur toile de calicot, ce qui avait l'avantage de les rendre plus légers et donc manipulables.

Les décors n'étaient pas disposés de manière fermée mais ouverte dite « à l'italienne ». Ces décors étaient composés d'une toile peinte qui constituait le fond de scène et sur les côtés de panneaux qui formaient des coulisses qui permettaient aux opéranti de faire entrer et sortir de scène les marionnettes.

De nombreux décors se sont conservés en assez bon état. On peut en voir plusieurs dans l'exposition qui est consacrée aux marionnettes de Maurice Sand. Un château médiéval, la salle où se déroule la pièce de La Rosière de Viremollet et même un décor « réversible » pour lequel Maurice a peint des deux côtés de la toile : d'un côté, l'intérieur d'une maison et de l'autre, le jardin. De nombreux décors récemment restaurés sont actuellement conservés dans les réserves.

 

Les bruitages

 

Les bruitages :

L'opérant pouvait imiter toutes les voix et quelques sons. Il se servait d'objets et d'accessoires pour faire les sons comme : gong, sifflet, trompette, cor de chasse, roulement de voiture, pluie, vent, vagues et tonnerre. Une longue tôle que l'on faisait onduler imitait le tonnerre. Une grille métallique sur laquelle on frottait une brosse à l'aide d'un tourne broche imitait à la perfection la pluie sur les toits des maisons. Il fallait que le théâtre soit le plus illusionniste possible et que le spectateur oublie presque la distance qu'il y avait entre lui et l'univers des marionnettes.

La parole des marionnettes :
Les dialogues étaient courts et incisifs. Chaque partie du discours était ponctuée d'une action. Le spectacle se devait d'être visuel et de reposer sur une dynamique basée sur l'alternance dialogues/gestes. Pour que l'illusion soit totale, la marionnette devait changer de voix. Celle-ci devait être en accord avec sa physionomie et son caractère.

La musique :
Pour les musiques, on utilisait un violon, un harmonica, une flûte et un orgue de Barbarie dont on jouait en improvisant. George Sand se serait elle-même mise au piano pour animer les fonds sonores. En 1870, le problème de la musique fut réglé puisque George Sand acheta une « musique ». Sans doute une sorte de phonographe qui pouvait faire écouter des musiques comme des voix humaines. Maurice put donc donner une ambiance gaie ou triste selon la pièce, comme le fait actuellement la musique de cinéma.

 

Les coulisseaux

 

Avant d'inventer les coulisseaux, Maurice Sand avait utilisé un râteau pour y planter les marionnettes qu'il ne manipulait pas, en attendant de les reprendre.

Si l'opérant voulait déchausser une marionnette pour en chausser une autre (c'est-à-dire changer de marionnette), il pouvait y avoir un temps mort qui est appelé « loup » dans le langage du théâtre. Pour que la scène ne se vide pas, Maurice a créé en quelques coups de dessin des coulisseaux qu'il a creusés de trous dans lesquels il a installé des fils de fer en spirale où il a emboîté la marionnette. Il s'agit d'un long dispositif constitué de baguettes de bois qui traversent le théâtre de part en part sur la longueur. Les coulisseaux étaient disposés à l'avant du théâtre. Ce système existait déjà dans les castelets du XVIIIe siècle et était sans doute inspiré du théâtre d'ombre.

Le castelet était doté de ce genre d'installation qui constitue comme un faux plancher aux lames espacées, ce qui permettait à l'opérant de passer la main voire de se glisser pour mieux accéder aux marionnettes et les manipuler : les placer debout, les asseoir... Les coulisseaux étaient donc indispensables dans l'animation des marionnettes mais aussi dans la conception des spectacles. Ils permettaient d'éviter les « loups ». Ils permettaient aussi de disposer les objets ou les meubles et accessoires dont avaient besoin les opéranti pendant la représentation.

Maurice y mettait aussi les accessoires qui pouvaient être nombreux. Grâce aux espaces entre les coulisseaux, les marionnettes pouvaient passer entre, devant et derrière les meubles. Cela donnait l'impression qu'elles les utilisaient. Maurice a fabriqué de nombreux ressorts à boudins, ce qui lui permettait d'enfiler les gaines des marionnettes qu'il n'utilisait plus et de se libérer les mains pour travailler avec d'autres marionnettes. Il pouvait ainsi mettre en scène jusqu'à trente personnages.

Les coulisseaux du fond du théâtre étaient bien utiles pour donner l'illusion de la profondeur dans le décor : Maurice y installait des marionnettes plus petites, parfois de tailles croissantes pour donner l'impression qu'elles arrivaient du fond ou que les personnages étaient très loin.
Maurice arrivait même à faire fonctionner les marionnettes avec ses pieds. Grâce à un fil de soie qui reliait son pied à la marionnette, il arrivait à la faire bouger et la faire glisser.

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