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Echo international - Le théâtre Tandarica
Alain Recoing découvre en 1958 le théâtre Tandarica, dont Margareta Niculescu est alors la directrice et principale metteure en scène. Cette rencontre marque le début d’un long compagnonnage épistolaire entre Alain et Margareta, et contribuera en 1987 à la création de l’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette (ESNAM).
Le théâtre Tandarica (6) est tout à fait représentatif de la qualité du théâtre de marionnettes qui existait alors en Europe de l’Est sous domination communiste, où les marionnettes étaient présentes dans diverses institutions théâtrales officielles. Si la liberté de parole était limitée, l’invention formelle et la rigueur d’exécution faisaient de ces théâtres et en particulier du Tandarica « un théâtre de référence pour les marionnettistes du monde entier (7) ». Le Tandarica fut un véritable laboratoire esthétique où Margareta Niculescu faisait travailler ensemble peintres, auteurs, musiciens et scénographes dans l’optique d’une recherche plastique d’avant-garde, qu’elle chercha toujours à mettre en avant en dépit des limites imposées par le pouvoir. Elle créa aussi une section « Marionnettes à gaine » dans ce théâtre jusqu’alors dédié aux fils. Le théâtre Tandarica se fit connaître internationalement avec son spectacle Houmour à fils (1954) puis avec La Main à cinq doigts, premier prix au Festival de Bucarest en 1958. En France, Margareta Niculescu connut un « triomphe », d’après Alain Recoing, avec son spectacle Les Trois Femmes de don Cristóbal (1965), inspiré par les textes pour marionnettes de Federico García Lorca. Le Tandarica œuvra également au changement de statut du marionnettiste en « acteur-marionnettiste » avec la création par Margareta Niculescu du « Studio du marionnettiste » où elle mit en place un programme pédagogique novateur qui nourrit ensuite celui de l’ESNAM. Le Tandarica accueille depuis 1990 les spectacles des jeunes diplômés de la section Marionnettes de l’université de théâtre et de cinéma de Bucarest, poursuivant son œuvre pédagogique.
6. Diminutif du substantif « ţandără » : qui signifie brisure, morceau, éclat. Le grand dictionnaire roumain (DEX) dit que « ţăndărica » peut être employé dans le sens de « petit homme », « enfant ».
Echo international - Le théâtre Tandarica
Alain Recoing découvre en 1958 le théâtre Tandarica, dont Margareta Niculescu est alors la directrice et principale metteure en scène. Cette rencontre marque le début d’un long compagnonnage épistolaire entre Alain et Margareta, et contribuera en 1987 à la création de l’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette (ESNAM).
Le théâtre Tandarica (6) est tout à fait représentatif de la qualité du théâtre de marionnettes qui existait alors en Europe de l’Est sous domination communiste, où les marionnettes étaient présentes dans diverses institutions théâtrales officielles. Si la liberté de parole était limitée, l’invention formelle et la rigueur d’exécution faisaient de ces théâtres et en particulier du Tandarica « un théâtre de référence pour les marionnettistes du monde entier (7) ». Le Tandarica fut un véritable laboratoire esthétique où Margareta Niculescu faisait travailler ensemble peintres, auteurs, musiciens et scénographes dans l’optique d’une recherche plastique d’avant-garde, qu’elle chercha toujours à mettre en avant en dépit des limites imposées par le pouvoir. Elle créa aussi une section « Marionnettes à gaine » dans ce théâtre jusqu’alors dédié aux fils. Le théâtre Tandarica se fit connaître internationalement avec son spectacle Houmour à fils (1954) puis avec La Main à cinq doigts, premier prix au Festival de Bucarest en 1958. En France, Margareta Niculescu connut un « triomphe », d’après Alain Recoing, avec son spectacle Les Trois Femmes de don Cristóbal (1965), inspiré par les textes pour marionnettes de Federico García Lorca. Le Tandarica œuvra également au changement de statut du marionnettiste en « acteur-marionnettiste » avec la création par Margareta Niculescu du « Studio du marionnettiste » où elle mit en place un programme pédagogique novateur qui nourrit ensuite celui de l’ESNAM. Le Tandarica accueille depuis 1990 les spectacles des jeunes diplômés de la section Marionnettes de l’université de théâtre et de cinéma de Bucarest, poursuivant son œuvre pédagogique.
6. Diminutif du substantif « ţandără » : qui signifie brisure, morceau, éclat. Le grand dictionnaire roumain (DEX) dit que « ţăndărica » peut être employé dans le sens de « petit homme », « enfant ».