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Du théâtre d’animation aux spectacles automatiques
Tempo (1953, Lafaye) : marionnettes. Marionnettes. La spirale,
Soucre : Gallica - BnF
Cette exigence de perfection dans le mouvement, si difficile à atteindre avec l’interprète humain, a ensuite conduit Lafaye à des expériences d’automatisation. En 1961, il propose un Ballet de lumière pour l’Exposition française de Moscou. En 1972, il dépose un brevet pour le Syncropan, « programmateur électronique à effets modulés » reposant sur un système de cellules optiques devant lesquelles se déroule un programme rédigé sur papier – à la façon des orgues de barbarie –, qui permet de gérer simultanément une cinquantaine d’effets, synchrones avec une bande-son, et de réaliser des spectacles « automatiques ». En 1977, pour l’inauguration de la BPI au Centre Georges Pompidou, il représente le spectacle contemporain : de volumineuses armoires informatiques mettent en mouvement le petit « théâtre » où se joue Leçon de choses, performance parfois victime d’une technologie encore capricieuse.
Georges Lafaye entame dès le début des années 60 des démarches pour défendre auprès des pouvoirs publics la création d’un ambitieux centre « de formation au spectacle instrumental » qui pour lui doit impérativement associer la formation et la recherche expérimentale, dans l’interdisciplinarité (20).
En dépit de la dimension profondément innovante de son œuvre et de sa renommée nationale et internationale des années 1950 aux années 1970, et contrairement à son contemporain Yves Joly, Georges Lafaye est complètement tombé dans l’oubli après son décès. On peut penser néanmoins que l’achèvement de l’inventaire de son fonds d’archives par la BnF et la curiosité de quelques marionnettistes permettront de le redécouvrir.
20. Cf. références fournies note 2. Il faudra attendre plus de cinquante ans pour que de semblables utopies commencent à être réalisées. Les principes directeurs du pôle Recherche et documentation créé en 2012 et la chaire ICiMa créée en 2016 à l’Institut International de la Marionnette doivent beaucoup aux écrits de Lafaye. Et ce n’est qu’en 2017 à Charleville-Mézières que les pouvoirs publics ont inauguré le premier bâtiment expressément construit pour la formation et la recherche/création sur les arts de la marionnette.
Du théâtre d’animation aux spectacles automatiques
Tempo (1953, Lafaye) : marionnettes. Marionnettes. La spirale,
Soucre : Gallica - BnF
Cette exigence de perfection dans le mouvement, si difficile à atteindre avec l’interprète humain, a ensuite conduit Lafaye à des expériences d’automatisation. En 1961, il propose un Ballet de lumière pour l’Exposition française de Moscou. En 1972, il dépose un brevet pour le Syncropan, « programmateur électronique à effets modulés » reposant sur un système de cellules optiques devant lesquelles se déroule un programme rédigé sur papier – à la façon des orgues de barbarie –, qui permet de gérer simultanément une cinquantaine d’effets, synchrones avec une bande-son, et de réaliser des spectacles « automatiques ». En 1977, pour l’inauguration de la BPI au Centre Georges Pompidou, il représente le spectacle contemporain : de volumineuses armoires informatiques mettent en mouvement le petit « théâtre » où se joue Leçon de choses, performance parfois victime d’une technologie encore capricieuse.
Georges Lafaye entame dès le début des années 60 des démarches pour défendre auprès des pouvoirs publics la création d’un ambitieux centre « de formation au spectacle instrumental » qui pour lui doit impérativement associer la formation et la recherche expérimentale, dans l’interdisciplinarité (20).
En dépit de la dimension profondément innovante de son œuvre et de sa renommée nationale et internationale des années 1950 aux années 1970, et contrairement à son contemporain Yves Joly, Georges Lafaye est complètement tombé dans l’oubli après son décès. On peut penser néanmoins que l’achèvement de l’inventaire de son fonds d’archives par la BnF et la curiosité de quelques marionnettistes permettront de le redécouvrir.
20. Cf. références fournies note 2. Il faudra attendre plus de cinquante ans pour que de semblables utopies commencent à être réalisées. Les principes directeurs du pôle Recherche et documentation créé en 2012 et la chaire ICiMa créée en 2016 à l’Institut International de la Marionnette doivent beaucoup aux écrits de Lafaye. Et ce n’est qu’en 2017 à Charleville-Mézières que les pouvoirs publics ont inauguré le premier bâtiment expressément construit pour la formation et la recherche/création sur les arts de la marionnette.