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Education populaire et cabaret
Dominique Gimet, Hélène Joly, Georges Tournaire
© Pôle International de la Marionnette
Le parcours d’Yves Joly et d’Hélène Charbonnier, son épouse et collaboratrice, reflète deux phénomènes marquants de l’histoire théâtrale de leur génération.
Comme plusieurs grands animateurs de théâtre de son époque, Joly est formé dans les mouvements d’éducation populaire. Il participe à partir de 1935 à l’aventure des Comédiens Routiers au sein des Scouts de France. Il y apprend auprès de Léon Chancerel, qui défend une vision à la fois populaire et exigeante du théâtre, le métier d’acteur, le rythme, le masque, le costume, le contact avec le public, et la marionnette. C’est d’ailleurs dans l’ancien local des Routiers, un grand atelier vitré rue Victor Noir à Neuilly-sur-Seine (aujourd’hui détruit), que la joyeuse bohême des Joly et de leurs six enfants vivra, qu’ils créeront ensemble et animeront le quartier entre 1945-46 et 1961, avant de déménager à Bouville (Essonne). Pendant une dizaine d’années, Joly sera instructeur national d’art dramatique (2).
La compagnie a également marqué les riches heures du cabaret parisien, autre scène de la rénovation théâtrale et de l’avènement de la marionnette moderne des années 30 aux années 60 (3). Les spectacles de variétés, grâce à la diversité des artistes qu’ils brassent, la brièveté des formats proposés, et un public tout autrement disposé que celui du théâtre ou des jardins publics, ont rendu possibles de nouvelles esthétiques de la marionnette, et assuré le pain de plusieurs marionnettistes. Avec la complicité de la pétillante Dominique Gimet et de Georges Tournaire, animateur de génie, les Joly font leurs débuts à la Rose Rouge en 1949. Le public et la presse découvrent ce qui apparaît alors comme un art nouveau, ce qui leur gagne rapidement une renommée internationale, et une tournée aux États-Unis. Ils joueront régulièrement à l’Écluse, qui accueille aussi la Compagnie des Trois (Recoing, Garrel, Messin), tandis que la Fontaine des Quatre-Saisons verra triompher Georges Lafaye (4).
2. Le poste finira par lui être retiré : on lui reproche d’y avoir excessivement pratiqué la marionnette.
3. Voir à ce sujet la thèse de Marine WISNIEWSKI, Le Cabaret de l’Écluse (1951-1974) : Expérience et poétique des variétés, Lyon : Presses Universitaires de Lyon, 2016, 360 p.
4. Voir notre parcours thématique sur Georges Lafaye.
Education populaire et cabaret
Dominique Gimet, Hélène Joly, Georges Tournaire
© Pôle International de la Marionnette
Le parcours d’Yves Joly et d’Hélène Charbonnier, son épouse et collaboratrice, reflète deux phénomènes marquants de l’histoire théâtrale de leur génération.
Comme plusieurs grands animateurs de théâtre de son époque, Joly est formé dans les mouvements d’éducation populaire. Il participe à partir de 1935 à l’aventure des Comédiens Routiers au sein des Scouts de France. Il y apprend auprès de Léon Chancerel, qui défend une vision à la fois populaire et exigeante du théâtre, le métier d’acteur, le rythme, le masque, le costume, le contact avec le public, et la marionnette. C’est d’ailleurs dans l’ancien local des Routiers, un grand atelier vitré rue Victor Noir à Neuilly-sur-Seine (aujourd’hui détruit), que la joyeuse bohême des Joly et de leurs six enfants vivra, qu’ils créeront ensemble et animeront le quartier entre 1945-46 et 1961, avant de déménager à Bouville (Essonne). Pendant une dizaine d’années, Joly sera instructeur national d’art dramatique (2).
La compagnie a également marqué les riches heures du cabaret parisien, autre scène de la rénovation théâtrale et de l’avènement de la marionnette moderne des années 30 aux années 60 (3). Les spectacles de variétés, grâce à la diversité des artistes qu’ils brassent, la brièveté des formats proposés, et un public tout autrement disposé que celui du théâtre ou des jardins publics, ont rendu possibles de nouvelles esthétiques de la marionnette, et assuré le pain de plusieurs marionnettistes. Avec la complicité de la pétillante Dominique Gimet et de Georges Tournaire, animateur de génie, les Joly font leurs débuts à la Rose Rouge en 1949. Le public et la presse découvrent ce qui apparaît alors comme un art nouveau, ce qui leur gagne rapidement une renommée internationale, et une tournée aux États-Unis. Ils joueront régulièrement à l’Écluse, qui accueille aussi la Compagnie des Trois (Recoing, Garrel, Messin), tandis que la Fontaine des Quatre-Saisons verra triompher Georges Lafaye (4).
2. Le poste finira par lui être retiré : on lui reproche d’y avoir excessivement pratiqué la marionnette.
3. Voir à ce sujet la thèse de Marine WISNIEWSKI, Le Cabaret de l’Écluse (1951-1974) : Expérience et poétique des variétés, Lyon : Presses Universitaires de Lyon, 2016, 360 p.
4. Voir notre parcours thématique sur Georges Lafaye.