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  3. Gaston Baty
Affiche Marionnettes à la française de Gaston Baty © Compagnie Gaston Baty, illustration : A. E. Marty
Affiche Marionnettes à la française de Gaston Baty © Compagnie Gaston Baty, illustration : A. E. Marty
Affiche Marionnettes à la française de Gaston Baty © Compagnie Gaston Baty, illustration : A. E. Marty

Gaston Baty

Auteure : Lise Guiot, docteure en arts du spectacle, laboratoire RIRRA 21, Université Paul Valéry-Montpellier 3

Dossier réalisé en partenariat avec l'Institut International de la Marionnette, en écho à la publication du numéro 51 de Manip (THEMAA, janvier-mars 2018).

"Chers amis,
Ce que je fais ce soir est un acte d'égoïsme. [...] Si je commençais à vous dire tout le bien que je pense des théâtres de Poupées, [...] tout ce qu'on peut attendre d'eux pour la renaissance du plus rare de l'art dramatique, nous n'aurions pas fini si tôt."
- Gaston Baty, "Amour des marionnettes", Conférence, juillet 1948.

Affiche Marionnettes à la française de Gaston Baty © Compagnie Gaston Baty, illustration : A. E. Marty
Affiche Marionnettes à la française de Gaston Baty © Compagnie Gaston Baty, illustration : A. E. Marty

Gaston Baty

Auteure : Lise Guiot, docteure en arts du spectacle, laboratoire RIRRA 21, Université Paul Valéry-Montpellier 3

Dossier réalisé en partenariat avec l'Institut International de la Marionnette, en écho à la publication du numéro 51 de Manip (THEMAA, janvier-mars 2018).

"Chers amis,
Ce que je fais ce soir est un acte d'égoïsme. [...] Si je commençais à vous dire tout le bien que je pense des théâtres de Poupées, [...] tout ce qu'on peut attendre d'eux pour la renaissance du plus rare de l'art dramatique, nous n'aurions pas fini si tôt."
- Gaston Baty, "Amour des marionnettes", Conférence, juillet 1948.

  • Ancrage littéraire et théâtral (1e moitié du XXe siècle)

  • Un metteur en scène ganté d'une marionnette

  • La fascination de Faust

  • Reconnaissance politique et théâtrale des arts de la marionnette

  • Pour aller plus loin...

Ancrage littéraire et théâtral (1e moitié du XXe siècle)

La queue de la poêle, par Gaston Baty (France) 1944,
© Gaston Baty, photographie : Gérard Marinier

Au moment où l'avènement de la pensée de Freud bouleverse l'univers des arts et des idées, le théâtre se voit obligé de repenser le réalisme qui domine le début du siècle. En réaction au naturalisme théâtral représenté par André Antoine et le Théâtre-Libre, le mouvement symboliste − notamment Maurice Maeterlinck − prône une rupture avec la mimesis et un dépouillement dramaturgique. En réponse à la critique du réalisme, le dramaturge allemand Bertolt Brecht théorise un autre théâtre, il voit dans l’art dramatique une force politique capable de mobiliser un public. L’Opéra de quat’sous, pièce créée en 1928 à Berlin, sera montée en France par Gaston Baty au théâtre Montparnasse en 1930 (1). 

En 1927 se crée le Cartel. Cette « association », application des idées de Jacques Copeau, établit entre Charles Dullin, Louis Jouvet, Georges Pitoëff et Gaston Baty un certain idéal théâtral en réaction au mercantilisme de certains théâtres, à une époque où la création survit sans subvention d'État. Le Cartel repose sur une véritable solidarité, chacun conservant sa « pleine liberté artistique » (2). Dans cette effervescence, les recherches théâtrales échappent largement aux auteurs pour devenir l'affaire des metteurs en scène : Jacques Copeau et le Cartel avant la Seconde Guerre mondiale, puis Jean Vilar, Jean-Louis Barrault...

 

  1. Version française de Ninon Steinhof et André Mauprey.
  2.  Cf. Le Cartel : Jouvet, Dullin, Baty, Pitoëff : [exposition, Bibliothèque nationale, Galerie Mansart, 20 novembre 1987 - 30 janvier 1988] Paris, BnF, 1987.

Un metteur en scène ganté d'une marionnette

Faust, marionnette du spectacle "La Tragique Histoire et
Fin lamentable du Docteur Faust" d'Alain Recoing, 2009
© Photographie : Jean-Yves Lacôte

Figure majeure du renouveau de la scène française dans l’entre-deux-guerres, Gaston Baty (1885-1952) rencontre à ses débuts Firmin Gémier, lui-même entré au Théâtre-Libre en 1892. Marqué par cette rencontre initiale, il débute sa carrière au Cirque d’Hiver de Paris en créant des décors et acquiert une grande sensibilité aux questions scénographiques, notamment aux éclairages. Il signe des spectacles et rejoint en 1921 une société d'auteurs contemporains dont il ne tardera pas à prendre la direction, formant les Compagnons de la Chimère (1922).  Après cette aventure, la compagnie Gaston Baty présente des mises en scène au Studio des Champs-Élysées dont il devient le directeur en 1924, ainsi que dans d’autres salles parisiennes. Metteur en scène et théoricien du théâtre, il crée la Société des Spectacles qui lui permet de publier ses cahiers d’art dramatique, Masques. Grâce au Cartel et à ses créations, les années 1930-1940 représentent une période de consécration pour le travail de Gaston Baty. En 1930, il prend la direction du Théâtre Montparnasse jusqu’en 1942, qu'il confie à l'actrice Marguerite Jamois.

À partir de là, il se consacre aux marionnettes dont la passion l’habite depuis son enfance en pays lyonnais. « Cette féerie sans fin était l’aboutissement logique de l’esthétique du Cartel » (3), confie-t-il. En 1942, il crée la Compagnie des Marionnettes à la française et s’applique à reconstruire l’histoire de cet art, à revisiter son répertoire et à détailler ses techniques de manipulation (la gaine et le fil essentiellement). Il faut un répertoire aux marionnettes : il s’emploie donc à réunir des textes et à en écrire de nouveaux. Il a choisi une marionnette à gaine, à double face, sosie de Guignol : Jean-François Billembois, compagnon menuisier symbole de l’artisanat parisien héros d’une épopée, se déroulant sous la monarchie de Juillet. L’artiste porte le projet utopique d’un tour de France durant lequel l’histoire de chaque province inspirerait un spectacle issu de la rencontre entre un poète, un décorateur et un musicien.

 

3. Gaston BATY, "Amour des marionnettes", Conférence, juillet 1948, Fonds Gaston Baty, BnF

La fascination de Faust

Dessin pour la lumière du spectacle La Tragique et plaisante
histoire du Docteur Faust
par Gaston Baty
© Pôle International de la Marionnette, fonds Alain Recoing

C’est au cours d’un voyage vers Munich que Gaston Baty rencontre Max Reinhardt et découvre le Faust de Georg Fuchs au Künstlertheater. Fasciné, il proposera pour Faust, suite à cela, une mise en scène pour des acteurs et une pour marionnettes, intégrant la tradition du Puppenspiel* de Faust.

En 1937, le journaliste Robert Kemp commente le Faust destiné aux acteurs. L’article est remarquable de précisions concernant la scénographie visuelle et « sonore » : « Voici une nouvelle galerie de décors [...] : la bibliothèque de Faust, escalier tournant, dos et nervures de livres blondis par la lampe, globe céleste sur lequel Méphistophélès se juche en équilibre ; paysage vu des remparts, au fusain et à la craie sur feuille bistre ; rue tournante avec image sainte dans la muraille et sa petite lampe perpétuelle [...]. Décors sonores : les cloches de Pâques, le joueur de vielle, les chansons, les bruits de l’éclair et du vent. [...] M. Baty est remonté jusqu’aux marionnettes du Puppenspiel, ou peu s’en faut. [...] » (4).

En 1949, les Marionnettes à la française reconstituent La Tragique et plaisante histoire du Docteur Faust, vieille pièce populaire de marionnettes, telle que Goethe la vit à Strasbourg en 1771 et dont est sorti son Faust. Il n’y aurait eu qu’une tournée en Allemagne (5).

Cet inoubliable Puppenspiel français, en un prologue et sept tableaux, semble être l’œuvre marionnettique majeure  de  Gaston  Baty.  Dans  ses  Mémoires improvisées, Alain Recoing évoque les répétitions « où Baty avait fait construire le castelet, réduction au tiers de la scène du théâtre Montparnasse avec tous ses agencements techniques : cintres, projecteurs, rampes, jeu d’orgue » (6). Cet affranchissement des castelets forains  engage  dès  lors  la  marionnette  vers  les  exigences  scénographiques  que  seul  le  théâtre  revendiquait et souligne clairement le glissement de la marionnette vers les grands plateaux. Un camion de sept tonnes et une journée de montage étaient nécessaires pour ce « théâtre-castelet » (7).

Dans la tradition allemande, les montreurs gardaient le bouffon Hans Wurst (Jean la saucisse) et le dragon volant, mêlant tragédie métaphysique, grotesque et merveilleux. Alain Recoing manipulait Faust, Maurice Garrel,  le  bouffon  et  Claude-André  Messin,  Méphistophélès, « une marionnette à l’impressionnant masque stylisé ». «La dramaturgie du Puppenspiel [...] m’a toujours semblé d’une grande rigueur et d’une perfection d’écriture par l’alternance équilibrée entre les scènes tragiques de Faust et celles en miroir du bouffon Hans Wurst, confie Alain Recoing. [Par ailleurs,] le travail que j’ai dû faire pour le rôle [...] a été déterminant dans mes progrès d’acteur-manipulateur (8). [...] Nous travaillions avec des poupées d’exercice au masque neutre jusqu’à environ huit jours de la générale. Il s’agissait  pour  le  Maître  de  faire  en  sorte  que  l’interprète pousse aussi loin que possible l’expression du sens de la dramaturgie et du caractère du rôle par la manipulation avant d’ajuster son interprétation au masque et à la silhouette définitive du personnage (9).

Pour Alain Recoing, le metteur en scène qu’était Gaston Baty correspond au  « profil du marionnettiste démiurge » (10). S’adressant aux acteurs ou aux marionnettistes, l’homme de théâtre concevait « sa pratique de la mise en scène comme la maîtrise des agencements de l’ensemble du spectacle : pas  seulement le texte, mais la scénographie, la musique, les  éclairages,  l’interprétation (et, pour les marionnettistes, la manipulation) » (11).

 

*Puppenspiel : répertoire des marionnettistes populaires dans tous les pays de langue allemande.

4. Robert KEMP, "Au Théâtre Montparnasse : 'Faust', tragédie de Goethe, transposée par M. Edmond Fleg en un prologue, quinze tableaux et un épilogue", Chronique théâtrale, Feuilleton du Temps, Le Temps, 31 mai 1937, Gallica.

5. Argus de la presse, Cette semaine, Paris, 1949.

6. Ibidem., p. 17

7. Ibid., p. 18

8. Ibid., p. 20

9. Ibid., p. 18

10. Ibid., p. 23

11. Loc. cit.

Reconnaissance politique et théâtrale des arts de la marionnette

Maquette de costume pour Le Duc de Parme de La
Tragique Histoire et la Fin lamentable du docteur Johann Faust
,
par Les Marionnettes d'Alain Recoing (France), 1972
© Théâtre aux Mains Nues, maquette : Michèle Fournier 

L’investissement de Baty dans des recherches colossales autour de la marionnette, pour laquelle il reconstitue minutieusement l’histoire de cet art, ses techniques de manipulation, son répertoire, est clairement la preuve de sa participation en profondeur à la reconnaissance des arts de la marionnette.« Dans la transmission de sa génération à la nôtre, il y eut son intervention pour nous faire adhérer au Syndicat des Casteliers parisiens. » Alain Recoing insiste sur cette conséquence historique puisqu’en 1956, « notre génération [avec Yves Joly] a pris en main la direction du syndicat» (12) qui s’est transformé en syndicat national des arts de la marionnette et de l’animation. « L’ouverture d’esprit de Gaston Baty le rendait curieux du renouveau qui se dessinait. Et c’est lui qui nous emmena voir un spectacle d’Yves Joly » (13), se rappelle Alain Recoing.

 

12. Ibid., p. 20

13. Loc. cit.

Pour aller plus loin...

Affiche de l'exposition "Craig et la marionnette" 2009 © DR

 

Autour de l'artiste et de ses spectacles

• Extrait du texte de La tragique et plaisante histoire du Docteur Faust : consulter.

• Interview fictive de Gaston Baty : consulter.

 

Un clin d'oeil à l'étranger

  • 1885-1928, Suisse. Appia, réformateur des conceptions de la scène.
  • 1900-1940, Russie. Stanislavski et Meyerhold, pionniers de la pédagogie théâtrale.
  • 1905-1929, Grande-Bretagne. Craig, son art du théâtre et la « surmarionnette ».
  • 1902-1938, Allemagne. Jessner et Reinhardt, figures phares du mouvement expressionniste allemand.
  • 1947-1970, États-Unis. Living Theatre (Beck et Malina), théâtre expérimental libertaire.

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