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    • Parcours croisé franco-québécois : Des coproductions, des co-créations de part et d'autre de l'Atlantique : retours d'expériences ; Celle qui marche loin, 2019 - Ombres Folles (Québec) et RoiZIZO théâtre (France)
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    • Parcours croisé franco-québécois : Des coproductions, des co-créations de part et d'autre de l'Atlantique : retours d'expériences ; Pomme, 2011 - compagnie Garin Trousseboeuf (France) et Théâtre des Petites Âmes (Québec)
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  4. Questions d'équilibre : Entretien avec Isabelle Payant du Théâtre des Petites Âmes, mené par Michelle Chanonat

Questions d'équilibre : Entretien avec Isabelle Payant du Théâtre des Petites Âmes, mené par Michelle Chanonat

Portrait d'Isabelle Payant dans son atelier © Photographie :
Michael Abril,  2015

Isabelle Payant est directrice artistique, mais aussi conceptrice et fabricante de marionnettes, musicienne, metteuse en scène et interprète pour le Théâtre des Petites Âmes, compagnie qu’elle a cofondée en 2007, qui s’adresse aux tout-petits. En 2010, débutait l’aventure de Pomme, un spectacle pour les enfants à partir de 3 ans, coproduit avec la  compagnie française Garin Troussebœuf, dirigé par Patrick Conan, artiste connu pour ses marionnettes-sacs.

 

Les prémices de l’aventure franco-québécoise

Isabelle Payant a fait la connaissance de Patrick Conan au festival Casteliers, à Montréal. La compagnie Garin Troussebœuf était alors engagée dans un projet de coproduction autour de la thématique du fleuve, avec une compagnie du Québec et une autre du Vietnam, sous l’égide de la Commission internationale du théâtre francophone. Mais le projet a avorté et Garin Troussebœuf s’est trouvé avec un conventionnement pour une coproduction internationale. À la blague, Isabelle Payant lance à Patrick Conan, lors d’un brunch amical : « si t’as besoin d’une petite jeune, ça pourrait m’intéresser ». De retour en France, deux semaines plus tard, Patrick Conan la recontacte pour lui proposer de travailler avec lui.

« Quelques séances de travail ont eu lieu, qui se sont très bien passées, dit Isabelle Payant. Puis on a mis en branle le côté organisationnel et administratif. Le Théâtre des Petites Âmes était alors une toute petite compagnie, ce qui créait un déséquilibre entre les deux structures, les deux compagnies n’avaient pas la même expérience. Nous avons donc fait le choix d’investir le plus possible pour être d’égal à égal financièrement. »

Patrick Conan propose de partir de la pomme, et de cubes blancs. Il se charge de la mise en scène, et dirige Isabelle en interprétation. La première étape de création a lieu en France, pendant cinq semaines, au début de l’été 2011 : « J’étais seule, et je me trouvais toute petite dans mes shorts, dans une situation de déséquilibre : français et québécois, homme-femme, deux générations différentes. Patrick, parfois, avait du mal à me comprendre, et la conversation s’arrêtait. Je me suis rendu compte que notre langage est plus imagé, plus coloré ! Dans le processus de travail, tout allait bien. Patrick n’avait jamais travaillé pour les tout-petits, alors que cela faisant trois ou quatre ans que je le faisais. Cela rééquilibrait un peu le langage et les formes ! »

En septembre 2011, le spectacle est présenté au Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes à Charleville-Mézières, et plus d’une quarantaine de diffuseurs sont intéressés. L’administration des tournées est assurée par Garin Troussebœuf en France, et par le Théâtre des Petites Âmes au Québec. Le décor est fabriqué en double, Isabelle ne voyage qu’avec la valise d’accessoires. « Pomme a donné plus de 300 représentations en trois ans, reprend Isabelle, alors qu’au Québec, une centaine est le maximum qu’on puisse espérer. Grâce au réseau UNIMA, le spectacle a été présenté en République tchèque et au Japon. Il a également été traduit en anglais. Ce fut une très belle aventure. On a gardé le décor, on ne sait jamais… »

 

Comment réussir sa coproduction

Les avantages de la coproduction sont multiples. En plus d’apporter une visibilité pour la compagnie, cela permet de faire tourner un spectacle plusieurs années, ce qui peut représenter un apport financier non négligeable. En France, c’est le programmateur qui assure les frais de transport et d’hébergement, alors qu’au Québec, c’est la compagnie qui doit faire une demande de subvention pour couvrir ces mêmes frais. Les cachets français sont également plus élevés. « Ça peut être tentant, d’aller chercher du financement additionnel, mais il ne faut pas que cela prenne le dessus sur l’humain. Les Conseils des arts au Québec et au Canada recommandent de faire des coproductions et des partages de coût, mais ça ne doit pas être l’objectif principal. »

Réaliser une coproduction franco-québécoise et la réussir implique plusieurs éléments : artistiquement, on doit vérifier que la collaboration se fait dans le respect, la paix et l’amitié, que la relation humaine est bonne et stable, trouver un terrain d’entente, « y voir une occasion de grandir, et c’est ce qui nous est arrivé », précise Isabelle.

En ce qui a trait à la perception artistique du spectacle, partout la réception a été excellente : « Avec les tout-petits, qu’ils soient Français, Québécois, Tchèques ou Japonais, on ne perçoit pas vraiment de différences culturelles. À 3 ou 4 ans, l’enfant est dans le ressenti. Dans l’expérience avec l’humain, dans le rapport avec l’adulte, il est en complète ouverture, sans jugement. Les différences sont ressenties au niveau des adultes qui accompagnent les enfants, c’est beaucoup plus militaire en France ! Disons que l’autorité ne se manifeste pas de la même façon. Enfin, en ce qui concerne les programmateurs, il y a très clairement une différence de vision artistique dans ce qu’est un spectacle pour le très jeune public. En France, le non verbal, les textures et le sensoriel sont des approches privilégiées, alors qu’au Québec on parle plus aux petits. »

Pourtant, cette coproduction n’a pas eu de répercussions sur la carrière française de la compagnie par la suite : « C’est le nom et la réputation de Garin Trousseboeuf qui résonnaient auprès des diffuseurs, nous n’avons pas vraiment créé de réseau de diffusion en France, constate Isabelle Payant. Mais, depuis la pandémie, nous ne privilégions pas un développement international, au contraire, nous avons fait le choix de nous ancrer dans notre quartier et de nous adresser aux enfants de notre territoire. »

Photographie du spectacle Bam par le Théâtre des Petites
Âmes © Photographie : Mathieu Emond

Questions d'équilibre : Entretien avec Isabelle Payant du Théâtre des Petites Âmes, mené par Michelle Chanonat

Portrait d'Isabelle Payant dans son atelier © Photographie :
Michael Abril,  2015

Isabelle Payant est directrice artistique, mais aussi conceptrice et fabricante de marionnettes, musicienne, metteuse en scène et interprète pour le Théâtre des Petites Âmes, compagnie qu’elle a cofondée en 2007, qui s’adresse aux tout-petits. En 2010, débutait l’aventure de Pomme, un spectacle pour les enfants à partir de 3 ans, coproduit avec la  compagnie française Garin Troussebœuf, dirigé par Patrick Conan, artiste connu pour ses marionnettes-sacs.

 

Les prémices de l’aventure franco-québécoise

Isabelle Payant a fait la connaissance de Patrick Conan au festival Casteliers, à Montréal. La compagnie Garin Troussebœuf était alors engagée dans un projet de coproduction autour de la thématique du fleuve, avec une compagnie du Québec et une autre du Vietnam, sous l’égide de la Commission internationale du théâtre francophone. Mais le projet a avorté et Garin Troussebœuf s’est trouvé avec un conventionnement pour une coproduction internationale. À la blague, Isabelle Payant lance à Patrick Conan, lors d’un brunch amical : « si t’as besoin d’une petite jeune, ça pourrait m’intéresser ». De retour en France, deux semaines plus tard, Patrick Conan la recontacte pour lui proposer de travailler avec lui.

« Quelques séances de travail ont eu lieu, qui se sont très bien passées, dit Isabelle Payant. Puis on a mis en branle le côté organisationnel et administratif. Le Théâtre des Petites Âmes était alors une toute petite compagnie, ce qui créait un déséquilibre entre les deux structures, les deux compagnies n’avaient pas la même expérience. Nous avons donc fait le choix d’investir le plus possible pour être d’égal à égal financièrement. »

Patrick Conan propose de partir de la pomme, et de cubes blancs. Il se charge de la mise en scène, et dirige Isabelle en interprétation. La première étape de création a lieu en France, pendant cinq semaines, au début de l’été 2011 : « J’étais seule, et je me trouvais toute petite dans mes shorts, dans une situation de déséquilibre : français et québécois, homme-femme, deux générations différentes. Patrick, parfois, avait du mal à me comprendre, et la conversation s’arrêtait. Je me suis rendu compte que notre langage est plus imagé, plus coloré ! Dans le processus de travail, tout allait bien. Patrick n’avait jamais travaillé pour les tout-petits, alors que cela faisant trois ou quatre ans que je le faisais. Cela rééquilibrait un peu le langage et les formes ! »

En septembre 2011, le spectacle est présenté au Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes à Charleville-Mézières, et plus d’une quarantaine de diffuseurs sont intéressés. L’administration des tournées est assurée par Garin Troussebœuf en France, et par le Théâtre des Petites Âmes au Québec. Le décor est fabriqué en double, Isabelle ne voyage qu’avec la valise d’accessoires. « Pomme a donné plus de 300 représentations en trois ans, reprend Isabelle, alors qu’au Québec, une centaine est le maximum qu’on puisse espérer. Grâce au réseau UNIMA, le spectacle a été présenté en République tchèque et au Japon. Il a également été traduit en anglais. Ce fut une très belle aventure. On a gardé le décor, on ne sait jamais… »

 

Comment réussir sa coproduction

Les avantages de la coproduction sont multiples. En plus d’apporter une visibilité pour la compagnie, cela permet de faire tourner un spectacle plusieurs années, ce qui peut représenter un apport financier non négligeable. En France, c’est le programmateur qui assure les frais de transport et d’hébergement, alors qu’au Québec, c’est la compagnie qui doit faire une demande de subvention pour couvrir ces mêmes frais. Les cachets français sont également plus élevés. « Ça peut être tentant, d’aller chercher du financement additionnel, mais il ne faut pas que cela prenne le dessus sur l’humain. Les Conseils des arts au Québec et au Canada recommandent de faire des coproductions et des partages de coût, mais ça ne doit pas être l’objectif principal. »

Réaliser une coproduction franco-québécoise et la réussir implique plusieurs éléments : artistiquement, on doit vérifier que la collaboration se fait dans le respect, la paix et l’amitié, que la relation humaine est bonne et stable, trouver un terrain d’entente, « y voir une occasion de grandir, et c’est ce qui nous est arrivé », précise Isabelle.

En ce qui a trait à la perception artistique du spectacle, partout la réception a été excellente : « Avec les tout-petits, qu’ils soient Français, Québécois, Tchèques ou Japonais, on ne perçoit pas vraiment de différences culturelles. À 3 ou 4 ans, l’enfant est dans le ressenti. Dans l’expérience avec l’humain, dans le rapport avec l’adulte, il est en complète ouverture, sans jugement. Les différences sont ressenties au niveau des adultes qui accompagnent les enfants, c’est beaucoup plus militaire en France ! Disons que l’autorité ne se manifeste pas de la même façon. Enfin, en ce qui concerne les programmateurs, il y a très clairement une différence de vision artistique dans ce qu’est un spectacle pour le très jeune public. En France, le non verbal, les textures et le sensoriel sont des approches privilégiées, alors qu’au Québec on parle plus aux petits. »

Pourtant, cette coproduction n’a pas eu de répercussions sur la carrière française de la compagnie par la suite : « C’est le nom et la réputation de Garin Trousseboeuf qui résonnaient auprès des diffuseurs, nous n’avons pas vraiment créé de réseau de diffusion en France, constate Isabelle Payant. Mais, depuis la pandémie, nous ne privilégions pas un développement international, au contraire, nous avons fait le choix de nous ancrer dans notre quartier et de nous adresser aux enfants de notre territoire. »

Photographie du spectacle Bam par le Théâtre des Petites
Âmes © Photographie : Mathieu Emond
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