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2 - Ma marionnette a-t-elle un impact sur l’environnement ?
Oui. Tous les produits ont des impacts sur l’environnement, toutes les activités humaines en ont : l’impact zéro n’existe pas.
2 - Ma marionnette a-t-elle un impact sur l’environnement ?
Oui. Tous les produits ont des impacts sur l’environnement, toutes les activités humaines en ont : l’impact zéro n’existe pas.
Il est vrai que les impacts de la construction d’une marionnette sur les ressources et les milieux naturels sont minimes en comparaison avec d’autres secteurs d’activité. Néanmoins, ils peuvent être importants sur la santé des constructeur·trice·s. En effet, comme l’a montré l’étude du Dr. Marie-Christine Tran, médecin du travail au Centre médical de la Bourse, certains produits mis en œuvre dans la construction de marionnettes sont toxiques. Ils peuvent aussi avoir un impact négatif sur la santé des interprètes et provoquer par exemple des allergies ou autres problèmes de peau par le contact de la peau et de la sueur avec ces matériaux.
De plus, les choix faits au moment de la construction conditionnent certains impacts sur d’autres étapes du cycle de vie de l’objet : concernant la maintenance, le stockage ou la réparation de l’objet par exemple. En changeant de focale et en considérant non plus seulement l’objet à construire mais tout le cycle de création dans lequel il s’intègre, d’autres impacts environnementaux apparaissent, parfois bien plus prononcés : ceux liés aux transports lors des résidences puis des tournées ou encore aux consommations énergétiques pour les représentations….
L’éco-conception est justement une approche permettant de passer en revue systématiquement ces impacts au cours de l’ensemble du cycle de vie d’un produit, puis de trouver des solutions pour les réduire (comme dans les exemples ci-dessous).
Le plus important est de retenir qu’aucune solution n’est parfaite, ni transposable à tout projet. Il s’agit toujours d’un arbitrage, de compromis entre différentes natures d’impacts selon des contraintes imposées (exemple : lois sur le carbone) ou des priorités individuelles (ma santé d’abord).
Cas pratiques :
La mise en forme de mousses à matelas, l'utilisation du fil chaud pour la découpe de certains matériaux et l'usage de bon nombre de colles ont des impacts relativement faibles en termes de consommation de ressources et de pollution des milieux naturels : il s’agit souvent de matériaux de récupération qui se trouvent ainsi revalorisés, et de production unitaire, pas très impactante, donc. Toutefois, c’est la santé des constructeur·trice·s qui est menacée par des émanations toxiques lors de ces étapes de travail.
Faute de matériaux alternatifs ayant les mêmes caractéristiques (poids, esthétique, facilité de mise en œuvre, prix…), une première stratégie peut être d’adopter des gestes de protection : aérer le local, porter des protections individuelles adaptées ou équiper les ateliers de systèmes d’extraction d’air... Une seconde stratégie, plus radicale, serait d’abandonner les possibilités offertes par ces matériaux et de développer ou de redécouvrir d’autres techniques et esthétiques.