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4 - L’éco-conception coûte-t-elle forcément cher ?
L’éco-conception implique l’intégration de nouvelles contraintes dans un processus de conception. Alors, oui, cela complique les choses, mais cela n’implique pas forcément des coûts plus élevés.
4 - L’éco-conception coûte-t-elle forcément cher ?
L’éco-conception implique l’intégration de nouvelles contraintes dans un processus de conception. Alors, oui, cela complique les choses, mais cela n’implique pas forcément des coûts plus élevés.
Certes, éco-concevoir implique des temps d’acculturation, d’apprentissage, des changements dans les routines de travail et parfois l’achat d’équipements… autrement dit les mêmes coûts qu’à l’entrée dans n’importe quel processus d’apprentissage d’une nouvelle technique. Il est vrai aussi que certains équipements peuvent avoir des coûts impossibles à assumer par des constructeur·trice·s seul·e·s (exemple : table aspirante). Il peut être alors nécessaire de collectiviser les pratiques par la mutualisation des achats ou la mise à disposition de lieux partagés. Notons qu’en contrepartie, il résulte de ces investissements de temps et d’argent des bénéfices pour la santé et une diminution potentielle des consommations de ressources.
En fait, la démarche d’éco-conception n’a tout simplement pas pour finalité de diminuer les coûts par rapport à la démarche conventionnelle. Ainsi, tout au long du processus de création, l’éco-conception peut permettre la diminution des coûts et/ou en engendrer des nouveaux. Loin de passer systématiquement par l’utilisation de matériaux chers, elle demande avant tout un sens de l’adaptation au contexte (réparabilité de l’objet, réutilisation de matériaux, réduction des chutes de construction, etc…).
Une règle toutefois est applicable de façon générale : plus les problématiques environnementales sont intégrées tôt dans le processus de création, moins cela coûtera cher de les prendre en compte. On considère en effet que 80 % des impacts environnementaux, ainsi que des coûts sont déterminés par les toutes premières phases de conception de l’objet et du spectacle. La grande majorité des coûts maîtrisables sont donc figés dès les prémisses de la création : les techniques de fabrication, les volumes à transporter en tournée, la facilité de maintenance… L’intégration au plus tôt de ces problématiques ‘métier’, au moment où les possibilités de changements sont les plus importantes, permet donc de limiter les coûts et les impacts sur les milieux et les ressources tout au long du cycle de vie de l’objet.